L’USB-C s’apprête à faire son arrivée sur les prochains iPhone, éclipsant presque une autre évolution majeure imposée par l’Union européenne.
Depuis sa création, le Digital Market Act (DMA) donne du fil à retordre à Apple. Son objectif ? Veiller à ce que les consommateurs ne soient pas pris au piège par des marques abusant de leur situation monopolistique.
Et quand on pense à l’enfermement technologique, il est difficile de ne pas associer immédiatement Apple à cette problématique. Entre son port Lightning, ses logiciels presque obligatoires et son App Store à la politique tarifaire unique, la marque à la pomme a construit sa renommée en partie grâce à l’enfermement technologique de ses clients.
L’Union européenne a déjà contraint Apple à abandonner son port spécifique au profit de l’USB-C, mais elle semble également prête à s’attaquer à l’App Store, autre monopole clé de la marque.
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Quel est le problème avec l’App Store ?
Le principal problème de l’App Store réside dans le fait qu’un utilisateur d’iPhone ne peut pas utiliser d’autres boutiques d’applications pour télécharger des jeux, des logiciels, etc. Il est actuellement obligé de passer par la boutique Apple.
Cette situation est problématique à la fois pour les consommateurs et les développeurs. En effet, Apple prélève 30% des ventes réalisées sur son écosystème, ce qui pousse les créateurs d’applications à augmenter leurs prix ou à faire face à des difficultés financières afin de ne pas être trop chers.
La jurisprudence française !
Nous en avions déjà parlé il y a quelques mois, mais c’est précisément pour cette raison que la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) avait infligé à Apple une amende d’un million d’euros (sur un chiffre d’affaires de 394,3 milliards d’euros en 2022…).
Il est vrai que cette amende semble insignifiante face aux ressources financières d’Apple, mais elle ne concernait que la France et pas l’Union européenne. La sanction envisagée par l’UE serait beaucoup plus draconienne, puisqu’elle pourrait représenter 10% du chiffre d’affaires mondial… Soit une amende potentielle de 39,43 milliards d’euros : de quoi faire réfléchir.
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L’App Store va-t-il disparaître ?
L’App Store ne va pas disparaître, mais il va devoir s’ouvrir à la concurrence (également appelé sideloading). Cela signifie qu’Apple devra accepter des boutiques d’applications extérieures.
Reste à voir si les utilisateurs d’Apple préféreront payer 30% plus cher pour avoir Safari, Wallet ou Find My, ou si d’autres boutiques sauront se faire une place et forcer Apple à revoir sa stratégie concernant les commissions.
En tout cas, cette ouverture à la concurrence devrait voir le jour courant 2024 lors d’une mise à jour d’iOS 17.